Vendredi 2 mai 2008
Le tôshô-gu est sans doute le sanctuaire shinto le plus important de Nikkô. Il est dédié à Tokugawa Ieyasu, l'un des personnages les plus importants de l'histoire du Japon. Tokugawa imposa en 1603 le shogunat, un régime féodal dominé par la caste militaire des samouraïs, après avoir unifié le Japon qui était ravagé par une guerre civile, marginalisant ainsi l'Empereur qui n'aura qu'un rôle décoratif jusqu'à la restauration Meiji en 1867. A sa mort, il fut élevé au rang de dieu, on lui construisit ce mausolée à Nikkô et on y entreposa ses cendres.
On entre dans le sanctuaire-mausolée par une série de portails, chacun extrêmement décoré. Le premier est ainsi gardé par 4 statues de divinités. La cour qui vient ensuite contient les trois sanjinkos (magasins sacrés), construits tout en pierre, et ornés de différents animaux, dont des éléphants, sculptés d'après dessins (le Japon n'ayant jamais accueilli d'éléphant jusqu'alors). Dans cette même cour, une construction abritant un cheval blanc sculpté, et sur laquelle on trouve les trois "singes de la sagesse". C'est d'ailleurs cette sculpture qui rendit célèbre cette représentation de trois singes se couvrant les oreilles, la bouche et les yeux.
Après un escalier où on trouve des lanternes offertes par les Hollandais, il y a le fameux portail Yomei-mon (portail de la lumière du soleil), très, peut-être trop abondamment décoré, mais pour beaucoup, il s'agit du fleuron de l'architecture japonaise. A cette porte devaient s'arrêter les samouraïs de rang inférieur, et les samouraïs de haut rang devaient déposer leur sabre.