Mercredi 30 avril 2008
Le parc d'Ueno est un grand parc public où l'on trouve plusieurs musées d'art et d'histoire, un jardin zoologique, un temple, un sanctuaire, un étang et des statues.
Nous visitons d'abord le sanctuaire Tôshôgû, dédié à Tokugawa Ieyasu, le shogun qui unifia définitivement le Japon au XVIème siècle. Nous pouvons y voir des tablettes votives, ces petites tablettes de bois où on peut écrire ses souhaits et ses prières. Un bref coup d'œil suffit pour voir qu'il y en a dans toutes les langues!
Autre rituel, caractéristique des sanctuaires tout autant que des temples, les omikuji (御御籤), des divinations écrites sur des bandes de papier que les Japonais achètent dans le sanctuaire et qui sont tirées au sort. L'omikuji prédit la fortune ou l'infortune de la personne. Si la prédiction est néfaste, on accroche le papier avec d'autres sur des chaînes pour conjurer le mauvais sort.
En-dehors du temple, nous tombons sur un mémorial à Hiroshima et Nagasaki, dans lequel brûle une flamme. Cette flamme a été recueillie par Tatsuo Yamamoto à Hiroshima dans les ruines de la maison de son oncle, peu après que la ville ait été ravagée par la bombe atomique. Pendant des années, il l'a préserva allumée pour exprimer son ressentiment, puis le désir que les armes atomiques soient abolies. Cette flamme issue de la bombe fut ensuite fusionnée avec une autre flamme issue de Nagasaki, puis apportée dans ce mémorial en 1990. Depuis, elle brule toujours.
Ensuite, cachée derrière les arbres, se trouve une pagode à cinq étages...
Plus à l'Ouest, nous arrivons dans un grand étang, l'étang Shinobazu. Au milieu de cet étang, l'île Benten, sur lequel se trouve le temple Benten-do.
Enfin, en ressortant du parc, nous voyons la célèbre statue de Saigô Takamori avec son chien. Takamori était un samouraï qui prit parti pour l'empereur Meiji lors de la guerre civile qui opposa celui-ci au shogun en 1867. L'une des principales batailles de cette guerre se déroula justement sur le site du parc Ueno. Takamori se retourna cependant ensuite contre l'Empereur car les réformes modernisatrices mettaient fin à l'institution des samouraïs. Finalement vaincu, il choisit de se faire seppuku. Il est fréquemment appelé depuis "le dernier vrai samouraï".