Jeudi 8 mai 2008
Kyôto fut la capitale du Japon de 794 à 1868. Elle n'est maintenant "que" la septième plus grande ville du pays, avec ses 1,7 millions d'habitants. Mais elle reste cependant d'une certaine manière la capitale religieuse, culturelle et artistique du Japon. Elle regorge en effet de sanctuaires (au nombre de 300), temples (qui sont 1600 !), musées et jardins zens, donc certains sont parmi les plus célèbres du Japon.
Qui plus est, Kyôto a eu la chance d'être épargnée par les bombardements pendant la seconde guerre mondiale, grâce au lobbying d'un professeur de Harvard, Serge Elisseeff. Contrairement à bien d'autres villes japonaises, l'architecture est donc dans bien des quartiers typique du Japon d'autrefois.
Et c'est un de ces quartiers que nous visitons ici: Gion. Gion est célèbre pour deux choses: le Gion Matsuri, un grand festival qui dure tout le mois de juillet, couronnée par une gigantesque procession de chars le 17 juillet; et les geishas.
Les geishas existent toujours au Japon, il en reste entre 1000 et 2000. Et c'est dans ce genre de quartiers, particulièrement celui de Gion, qu'on peut en rencontrer. Mais elles sont tellement rares qu'on n'en verra que peu. Sur ces photos, nous n'en voyons donc pas. Cependant, on peut voir les maisons traditionnelles en bois, appelées "machiya", dont plusieurs sont des "ochaya", établissements où l'on peut se faire divertir par une Geisha. On n'y entre évidemment pas comme dans un moulin... Par exemple, la Ichiriki Ochaya, la plus célèbre des ochaya de Gion, n'est accessible que sur invitation, on doit être accompagné obligatoirement d'un habitué, et les prix seraient selon les rumeurs de l'ordre de 800.000 yens la nuit, soit plus de 4800 euros.
Sur les deux dernières photos, nous voyons une scène également très japonaise: un moine marchant le long de la rue, s'arrêtant devant chaque maison pour réciter un chant. Est-ce une prière? Un rituel pour chasser des mauvais kamis? On ne le saura pas.